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Des priorités pour le projet de Tin Adjaroff

Le projet de Tin Adjaroff inscrit l’école d’enfants nomades, déjà soutenue par Terya So, dans un projet global de développement. Le projet communautaire ainsi défini comporte outre le projet de scolarisation, la création d’un centre de soins, le renforcement de l’accès à l’eau, l’organisation d’une coopérative d’achat et le développement de l’artisanat traditionnel. Une 1ère estimation du coût des constructions nécessitées par le projet a été faite depuis notre visite de janvier 2007.

Le séjour à Paris durant le mois de juin 2007 du chef de projet, Mossa Ag Attaher a été mis à profit pour étudier les aspects opérationnels et les aides nécessaires pour la réalisation des différentes composantes du projet. Des mécénats et des aides publiques seront nécessaires pour mener à bien l’ensemble du projet. Deux priorités s’imposent de façon relativement urgente : 1° permettre le maintien à l’école d’enfants venant de campements éloignés. La 1ère des urgences est d’apporter une aide financière à l’école pour assurer leur subsistance. C’est l’objectif des parrainages que nous lançons à la rentrée. Il convient aussi d’engager, sans tarder, la construction d’un dortoir et d’une cantine. 2° mettre sur pied une 1ère possibilité de soins répondant à des besoins des plus élémentaires. Sur ce point, une concertation vient d’être engagée avec l’administration qui devra ultérieurement prendre le relais de l’ensemble du projet santé.

Des nouvelles de Taboye

Le projet de scolarisation d’enfants nomades à Taboye, qui a été soutenu par Terya So depuis sa création, va connaître de nouveaux développements :

>construction, à côté de l’internat achevé en janvier 2007, d’une nouvelle école financée, sous l’égide de la Succession Saint-Exupéry, par un mécène suisse,

>obtention à la rentrée d’octobre 2007 d’une aide substantielle du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour sa cantine,

>aménagement d’un jardin scolaire cofinancé par l’association nouvellement créée « Les Jardins de Taboye » et la Succession Saint-Exupéry,

>constitution d’un troupeau scolaire à partir des contributions des familles.

Ces trois dernières mesures suivent exactement nos préconisations en mettant le projet de Taboye sur la voie de l’autonomie financière.

1. Le mot du président

J’ai bien peur qu’il m’incombe dorénavant la lourde tâche de représenter l’association Terya So. En effet ce n’est pas sans une certaine appréhension que l’on reprend le travail extraordinaire réalisé par l’équipe de Bernard. Cela va être dur d’être à la hauteur.

En même temps comment ne pas s’enthousiasmer pour une association qui a déjà tant réalisé. L’école pensionnat de Taboye fonctionne et fait rêver de nombreux Touaregs. Les premiers élèves du primaire rentrés il y a cinq ans, intègrent le collège à la rentrée d’octobre. Pour chacun c’est une vie transformée, une grande fierté et une chance pour toute sa famille. Il faut savoir qu’une petite fille qui a été scolarisée ne serait ce qu’un an voit les chances de survie de son futur enfant s’améliorer et la probabilité pour qu’il soit à son tour scolarisé multipliée. Voilà un résultat dont nous pouvons tous être fiers. D’autant que l’état malien a pris le relais en salariant 3 enseignants, alors que la FAO attribuait un budget prioritaire pour approvisionner la cantine avec 300 kg de mil par trimestre. Ce n’est certes pas suffisant, mais c’est une belle reconnaissance de nos acteurs locaux comme Ibrahim et Mossa.

Pour preuve une seconde école est en cours de développement à 40 km au sud de Gao, à Tin Adjarof. Si cette fois nous ne soutenons pas le principe d’un pensionnat, certainement utile mais trop cher pour notre budget, nous nous sommes engagés à créer dans le même village un relais sanitaire fonctionnant en collaboration avec le dispensaire de Bourem mais trop éloigné pour être efficace auprès de cette population.

Terya So apporte également son aide à des « marraines » maliennes de Kayes qui s’occupent bénévolement de jeunes orphelins dont souvent les parents sont décédés du sida. Ces femmes font un travail remarquable et ont besoin d’un minimum d ‘argent pour prendre le bus ou organiser des cours de cuisine équilibrée.

À Bandiagara, des femmes seules ont créé un atelier/école de couture. Les six machines, achetées par l’association, tournent 15 heures par jour pour fabriquer des vêtements qui sont vendus sur place. Une autre forme d’éducation, pour adultes cette fois et ayant des retombés financières. Toutefois à ce rythme les machines s’usent vite. Il faut penser à les remplacer et augmenter le stock de fils, tissus mais aussi afin de pouvoir présenter des modèles ce qui dynamise les ventes.

Dans cette même ville, un groupe de citoyens bénévoles a créé une pépinière pour aider les particuliers à reboiser ou simplement à planter un ou deux arbres fruitiers. Les plants sont revendus à prix modiques ; hélas la dernière récolte a été emportée par une pluie diluvienne. Pas de fond pour recommencer, pourtant pour une somme très modique nous avons pu relancer cette activité en aidant à fiancer les premiers achats de nouveaux plants ou de graines.

Voilà l’héritage que le nouveau Conseil d’Administration de Terya So se doit de faire fructifier.

La tâche est immense et peut faire peur. Nous avons tous tellement à faire dans notre quotidien. Elle est aussi très stimulante. Un petit geste ici lorsqu’il est bien ciblé peut avoir de grands effets là bas.

Alors comment allons nous fonctionner ? Tout d’abord Terya So n’engage pas d’action directement. Elle se contente d’écouter les besoins locaux, de sélectionner les interlocuteurs maliens et d’apporter une aide en fonction de l’effet de levier engendré. La plupart de nos interlocuteurs sont bénévoles ou si nous apportons une faible rémunération elle n’a pas fonction de perdurer. L’état malien prend le relais (par exemple pour les enseignants des écoles la première année).

Comment ne pas suivre de tels exemples alors qu’ils font tant avec si peu ? Serions nous capables de nous engager pour les autres si nous étions dans le même besoin ?

Nous avons convenu de nous partager les tâches au sein du conseil d’administration. Chacun a une responsabilité qu’il assume entièrement. Les relations avec les acteurs maliens passent directement par le responsable du projet, seules les finances restent centralisées. Merci à Nicole qui a pris cette part du gâteau.

Bien évidemment nous comptons bien que chaque responsable aura une aide régulière de tous les adhérents de Terya So. Nous espérons que votre engagement saura aller au-delà des quelques euros de votre adhésion.

Dès aujourd’hui, comme tous les ans à la même période, nous devons nous occuper de la vente des cartes de vœux, source importante de revenu et vecteur de communication que nous comptons renforcer. Le gros des acheteurs étant les entreprises et collectivités, nous comptons sur votre implications et vos relations. Il faudra également mettre sous plis. Des après-midi sympa en perspective.

À la mi-février, Vincent et Myriam nous proposent de partir à la rencontre de nos amis touaregs. Depuis Taboye, Ibrahim a déjà invité les différentes associations qui ont également collaboré au projet de l’école. De beaux échanges en perspective. Et une fête de trois jours dans le désert entre chèvres grillées, musiciens, danseurs et chameaux.

Un grand merci encore à Marie-Louise qui s’occupe du suivi des Marraines de Kayes, à Anne pour notre lettre d’information trimestrielle « l’arbre à palabre » et à Jean-Louis pour la supervision du site internet.

Voilà de quoi nous motiver. Certes du pain sur la planche (cuit dans le sable ?), mais aussi une grande fierté de reprendre ce flambeau franco-malien.

Éric

Terya SO, Maison des Associations – 35/37 avenue de la Résistance – 93100 MONTREUIL